LA METHODE BD FAST ! - Entretien avec l'auteur
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QUESTION : Parlez-nous de cette collection. En quoi consiste-t-elle ?
REPONSE : L'idée de base était de réaliser des ouvrages sur l'art et la manière de faire de la BD, dans la perspective de la réussite. On ne se focalise donc pas que sur l'aspect technique ou artistique de l'activité du bédéaste, on s'intéresse aussi à ce qui est en capacité de le faire réussir dans son domaine d'élection, dans son corps de métier, dans sa carrière.
QUESTION : D'où vous est venue cette idée ?
REPONSE : Des ouvrages de Napoleon Hill, l'un des pères de la science de la réussite ou du succès. Quand j'ai découvert cette littérature, je me suis dit qu'il était dommage que de tels livres n'existassent pas pour le 9ème art, que si un tel livre paraissait en librairie je m'empresserais d'aller l'acheter. Aussi, mes amis invisibles me suggérèrent de l'écrire moi-même, me rappelant l'adage "on n'est jamais mieux servi que par soi-même" et me disant qu'ils m'aideraient dans cette tâche.
QUESTION : Vos "amis invisibles" ? Vous êtes schizophrène ?
REPONSE : Non, je ne suis pas schizophrène (rire). Je m'adonne simplement à la communication spirituelle. Vous avez sûrement déjà entendu parler de l'écriture automatique et du channeling. Ce sont en réalité des pratiques assez répandues. Si ce sujet vous intéresse, il existe un excellent ouvrage intitulé S'OUVRIR AU CHANNELING : COMMENT SE RELIER À SON GUIDE, par Sanaya Roman et Duane Packer.
Et je discute donc régulièrement avec mes guides spirituels - "mes amis invisibles" - par ce biais.
QUESTION : Vraiment ?
REPONSE : Oui.
QUESTION : Et vos amis invisibles, vos guides spirituels, vous ont aidé dans cette tâche ?
REPONSE : Ils ont commencé à le faire puis j'y ai mis moi-même un terme, car à l'époque je n'avais pas la maîtrise que j'ai aujourd'hui de ces communications spirituelles. Quand je me lançais dans l'écriture en utilisant ce procédé, il fallait que je couche immédiatement sur le papier tout ce qui devait y être couché concernant le sujet traité. Dès que je faisais une pause pour aller aux WC, avaler un truc, faire un tour, dormir, etc., j'étais incapable ensuite de reprendre le fil de la communication là où elle s'était interrompue, il me fallait tout reprendre à zéro.
QUESTION : Ce qui ne devait pas être très pratique.
REPONSE : En effet. Pour la rédaction de petits articles, ça allait encore ; mais pour un livre, ça devenait très compliqué, pour ne pas dire impossible. Il a donc fallu que les années passent et que j'accède à une plus grande maîtrise de cette pratique pour enfin parvenir à écrire un livre tout entier, ce qui ne s'est fait qu'en 2019, avec LA METHODE BD FAST !
QUESTION : Ce n'est pas un gros livre.
REPONSE : Non, il n'est pas gros, mais il contient toute la méthode BD FAST ! telle qu'elle m'a été enseignée par mes guides. Et c'est là tout ce que je devais faire, coucher cette méthode sur le papier et la publier. Initialement, le contenu de ce livre n'était pas destiné au grand public mais uniquement à moi. C'était pour répondre à un besoin mien que cette méthode m'avait été communiquée. Mais j'avais estimé que le propos était de nature à servir les intérêts de quantité d'autres artistes, et mes amis invisibles consentirent à ce que je publiasse ce livre. J'avais gardé à l'esprit notre première tentative passée, écrire un livre de cet ordre, projet que j'avais mis de côté. Le bouquin, à l'époque, avait pour titre "CREEZ VOTRE BANDE DESSINEE JACKPOT" et traitait d'autres sujets. Avec LA METHODE BD FAST !, je renouais avec cette entreprise. Mais puisque le titre et le contenu différaient, j'en ai fait le 1er volume d'une série, LA COLLECTION BD JACKPOT, gardant le titre "CREEZ VOTRE BANDE DESSINEE JACKPOT" pour plus tard.
QUESTION : Finalement vous l'avez utilisé pour le 3ème volume de la collection.
REPONSE : Oui.
QUESTION : Dans l'avant-propos de ce livre (LA METHODE BD FAST), vous affirmez que les êtres qui ont inspiré l'ouvrage sont, je cite, "Ambriel, de Jupiter ; Evanessa, de vénus ; GAL, du Soleil", que ces trois êtres exercent une influence sur vous, chacun la sienne, et que cette triple influence, en se combinant, a donné naissance à cette méthode...
REPONSE : C'est tout à fait ça. Pour comprendre comment un tel "miracle" est possible il faut se tourner vers l'astrologie qui nous enseigne que lorsque telle planète se trouve dans tel signe, l'influence qui s'exerce sur nous est d'une certaine nature, et que lorsqu'elle se trouve dans tel autre signe, l'influence qui s'exerce sur nous est d'une autre nature. Ceci démontre que des influences multiples s'exercent sur nous depuis le monde invisible (le monde occulte, métaphysique) et que leurs différentes combinaisons se manifestent par des résultats différents, à la façon dont vous obtenez des couleurs différentes selon que vous mélangez telle couleur avec telle autre ou une autre.
QUESTION : D'accord. Nous avons donc ici trois entités, l'une se trouve sur Jupiter, l'autre sur Vénus, et la troisième au sein du Soleil, chacune de ces entités exerce depuis là une certaine influence sur vous, et la combinaison des trois a généré dans votre esprit cette méthode BD FAST ! J'ai tout bon ?
REPONSE : Vous avez tout bon. Mais ces influences ne sont pas aveugles, elles répondaient là à un besoin mien, je l'ai dit, et c'est ce besoin qui a donné, disons, une certaine direction à ces 3 influences, à ce moment-là, produisant cette méthode qui était ce dont j'avais besoin pour avancer.
QUESTION : Comment ces êtres, s'ils existent, peuvent-ils exercer une telle influence depuis leur planète ? La distance est énorme !
REPONSE : La distance est énorme sur le plan physique. Sur le plan astral (émotionnel) et mental, en revanche, c'est un rien. Et ces entités ne vivent pas sur le plan physique, elles exercent leur influence depuis ces plans-là, les plans mental et astral. Pour vous aider à vous représenter la chose, songez à ces moments où vous pensez à quelqu'un que vous connaissez. D'une certaine manière, sitôt que vous pensez à cette personne, vous êtes auprès d'elle. Pour ces entités c'est pareil. La question de la distance ne se pose donc pas le moins du monde.
QUESTION : Ne craignez-vous pas qu'en parlant de tout ça, de ces réalités occultes, métaphysiques, spirituelles, les gens vous prennent pour un fou ou un affabulateur ?
REPONSE : Les gens peuvent bien croire à ce qu'ils veulent, cela ne me regarde pas. L'aveugle de naissance jurerait que le soleil, tel que nous le connaissons, n'existe pas. Il en a une tout autre approche/perception que nous. Mais le soleil et bien là, nos sens en témoignent. Les sens subtils du commun sont comme atrophiés, ne permettant pas aux gens d'apprécier toute la richesse du monde métaphysique. Mais pour des personnes comme moi qui ont commencé à développer un peu ces sens, cette richesse commence à se révéler. Et je ne fais ici qu'en témoigner. Je ne suis pas le seul à le faire, quantité d'autres personnes, je l'ai dit, s'adonnent aux communications spirituelles, à la voyance, etc. et sont donc en mesure d'affirmer que la vie ne s'arrête pas au plan physique, qu'elle se poursuit bien au-delà du voile de la matière grossière, et que ce qu'il y a de l'autre côté n'est pas juste un "monde des morts", contrairement à ce que le commun pourrait croire, c'est d'abord et avant tout le monde de notre être intérieur qui pense et qui a des sentiments, le monde de la vie, la vraie, le monde de la conscience, le monde de l'être. Nos corps de chair ne sont en définitive que des vêtements que nous rejetterons à notre mort, passant d'une rive à l'autre. Il y a donc beaucoup de choses que la plupart des gens ignorent sur leur propre planète et sur ce système solaire. Lorsque vous dites à quelqu'un que vous communiquez régulièrement avec vos guides spirituels, cette personne peut vous regarder d'un air dubitatif, genre "ce gars-là vit dans ses illusions" ; mais pour nous qui vivons cela au quotidien depuis des années, ces échanges avec l'invisible sont un lieu commun, un quelque chose de très banal que nous avons pleinement intégré à notre existence et dans notre manière de penser, cela fait partie à nos yeux de ce qui est "normal". Nous discutons avec nos guides spirituels comme nous discutons avec les gens en chair et en os, les uns ne sont pas moins réels que les autres pour nous, ils sont juste différents, vivant une vie différente. Et, en ce qui me concerne, je dois reconnaître que les discussions les plus intéressantes que j'ai pu avoir ces dernières années, je les ai eues avec mes "amis invisibles", non avec des humains en chair et en os.
QUESTION : À ce point ?
REPONSE : À ce point.
QUESTION : En parlant comme vous le faites, vous donneriez presque à votre livre une dimension "sacrée". Si ce livre est le produit d'une telle influence extraterrestre, n'est-ce pas là, en effet, quelque chose d'extraordinaire ?
REPONSE : Oui et non. Si nous regardons le phénomène tel que je l'ai décrit, en toute conscience, nous pouvons en effet avoir l'impression qu'il s'agit d'un événement exceptionnel qui confère à ce livre une dimension particulière. Mais, comme je l'ai expliqué, si nous considérons les choses du point de vue astrologique, les phénomènes en question n'ont plus la possibilité de nous surprendre beaucoup. Il est courant qu'une personne jette un œil sur les prévisions astrologiques du jour ou de la semaine, elle le fait avec une certaine curiosité, semble là accepter l'idée que les constellations du zodiaque et les planètes puissent exercer quelque influence sur la vie des gens. Et puisque nous avons affaire ici à des influences non pas aveugles mais intelligentes, il n'est pas difficile de concevoir que derrière ces influences astrales se trouvent des "êtres", des "entités" qui tirent les ficelles. Ce qui nous pousse à penser, alors, si nous faisons ce petit effort de réflexion, qu'il y a aussi là quelque chose d'extraordinaire. Car il est incroyable de penser que nos vies sont modelées par des êtres, en lien avec les planètes ou les constellations, qui agissent discrètement sur nous à une telle distance. C'est pourtant la réalité. Nous avons tendance à croire qu'un être peut avoir une grande taille, comme un éléphant est grand, comme une baleine est grande, comme les dinosaures étaient grands, mais nous avons beaucoup de mal à imaginer qu'un individu puisse avoir la taille d'une planète, d'un système solaire ou d'une galaxie. C'est pourtant le cas. Les planètes sont des êtres, les systèmes solaires sont des êtres, les galaxies sont des êtres. Et là je ne vous parle que de ce que vous êtes capable de percevoir sur le plan physique. Si nous nous déplaçons du plan physique vers le plan métaphysique ou spirituel, la diversité des formes vivantes est quasi innombrable. Bref : les humains que nous sommes sont encore loin d'avoir fait le tour de la question, nous ne sommes encore qu'à la préhistoire de la science occulte, spirituelle.
QUESTION : Revenons à votre livre. De quoi parle-t-il ? que propose-t-il ?
REPONSE : Comme son titre et son sous-titre l'indiquent, il se propose de vous révéler les 5 règles du succès rapide en bande dessinée selon les termes de la méthode BD FAST ! Ces 5 règles sont les suivantes :
Ce sont des règles qu'on dira "de base" qui permettent de favoriser la réussite.
QUESTION : D'aucuns diront que c'est l'évidence même que pour accroître ses chances de réussite il faut assurer la qualité du produit (5ème règle) par exemple, ils diront aussi qu'il est évident qu'en accordant à la réalisation de sa BD le maximum de temps (3ème règle) on se donne une chance qu'on ne se donnerait pas si on faisait l'inverse...
REPONSE : Vous confirmez ainsi le bon sens du propos tenu par ce livre.
QUESTION : Ce que je veux dire est : des lecteurs ne pourraient-ils pas trouver ces conseils un peu simplets ?
REPONSE : Vous voudriez qu'un conseil, pour être un bon conseil, fût compliqué à entendre, compliqué à mettre en pratique ?
QUESTION : Je ne dis pas ça, mais...
REPONSE : Quand j'ai eu vent de cette méthode, de ces 5 points, j'ai moi-même été surpris par leur simplicité évidente, au premier abord. Mais prenez le temps de réfléchir à ces 5 points, comme je le fais dans cet ouvrage en développant ces sujets, vous vous rendrez compte que vous avez là, en effet, des éléments importants, qui peuvent peser lourd sur vos résultats. Et vous remarquerez que dans ce livre qui parle du 9ème art rien n'a été écrit sur la technique du 9ème art (dessin, encrage, etc.). On ne s'intéresse ici qu'à l'état d'esprit du bédéaste, qu'à son attitude face au 9ème art, face au travail qu'il doit entreprendre, à la direction qu'il doit suivre. On est ici dans le domaine du développement personnel en lien avec le 9ème art. C'est la particularité de ce livre, et, plus généralement, de cette collection BD JACKPOT.
QUESTION : J'avais remarqué, oui. Ne pensez-vous pas que nombre de vos lecteurs peuvent être dérangés par cela ? Je veux dire : si je souhaite apprendre à faire de la BD, ne devrais-je pas plutôt me tourner vers des livres qui m'expliqueront comment dessiner ci et ça, quels instruments utiliser, ce genre de chose ?
REPONSE : Si, bien sûr. Et ces livres existent déjà, vous en avez dans le commerce, en librairie. Si j'avais voulu créer de tels ouvrages, à quoi auraient-ils servi ? Avec cette collection je ne souhaite pas faire ce que d'autres font, apporter ce que d'autres ont déjà apporté au 9ème art, je souhaite apporter autre chose. De plus, ce 1er volume ne vous propose pas de vous apprendre à dessiner, à encrer, etc., relisez le titre et le sous-titre : il vous propose de vous enseigner les 5 règles du succès rapide en bande dessinée selon la méthode BD FAST. C'est donc cela que ce livre vous apporte et rien d'autre.
QUESTION : Ce 1er volume doit-il être considéré comme une introduction en la matière ? matière que vous développerez au fil des tomes suivants ?
REPONSE : Non, pas du tout. Ce premier volume développe en entier le thème qu'il se propose de développer. Vous pouvez donc très bien lire uniquement ce livre et ne pas lire les suivants, vous aurez là l'entièreté de la méthode BD FAST. Et à ce titre ce 1er volume se suffit à lui-même. Chaque ouvrage de la collection peut être lu indépendamment, traitant un sujet qui lui est propre, même si d'un volume à l'autre il peut être fait mention, ça et là, de ce qui a été vu précédemment, dans les ouvrages antérieurs.
QUESTION : Vous n'avez donc pas besoin de lire l'intégralité des volumes pour avoir - si l'on peut dire - le fin mot de l'histoire ?
REPONSE : Non, en effet. Vous pouvez lire les volumes que vous voulez. Chaque volume traite un sujet et se suffit à lui-même. Pour le présent volume, il est question de la méthode BD FAST et de rien d'autre. Cette méthode, certains pourraient la juger "un peu légère", se disant qu'on n'a certainement pas tout dit ici, tout ce qui peut être fait ou pensé pour réussir dans la bande dessinée. C'est vrai, tout n'a pas été dit. Et tout ne devait pas être dit, car tout le reste ne fait pas partie de la méthode BD FAST. Je n'ai couché ici, dans ce premier volume, que ce qui avait un rapport avec cette méthode BD FAST, rien d'autre. Le sujet est donc relativement abordable, "simple", et tant mieux. Je ne suis pas du genre à vouloir compliquer les choses inutilement. Si je peux expliquer une chose simplement, je l'explique simplement. Je ne suis pas non plus du genre à vouloir multiplier les pages pour juste avoir le plaisir de pondre un pavé. Si je peux vous communiquer mes idées sans avoir à vous balancer une tonne de pages, je n'hésiterai pas à le faire, à faire court. Là, pour la méthode BD FAST, j'ai pu faire court car le sujet ne se prêtait pas à d'autres développements, ce qui devait être dit a été dit, point. Le volume 2 a nécessité plus de pages, le volume 3 encore plus, et le volume 4 (qui n'est pas encore paru dans le commerce mais qui ne saurait tarder) a nécessité encore plus de pages. Mes ouvrages ne se livrent pas, entre eux, à un concours : "c'est à celui qui fera le plus de pages". Les volumes 5 et 6 feront probablement moins de pages que le volume 4, si je m'en tiens aux idées que j'ai déjà en tête. Le nombre de pages dépend de ce que j'ai à dire sur un sujet, et c'est tout.
QUESTION : J'ai vu que certaines critiques n'étaient pas tendre envers vous et ce livre. Qu'en pensez-vous ?
REPONSE : J'en pense que les aspirants qui jugeront mal, au premier abord, les 5 règles du succès rapide que je révèle ici feraient bien de les mettre en pratique juste pour jauger leur valeur. Je n'ai pas le moindre doute sur la valeur de ces règles. Et si un artiste les met en pratique, il admettra qu'elles sont utiles, efficaces. Si elles le sont, peut-il encore dire que cette méthode est nulle ? qu'il n'y a là rien à se mettre sous la dent ? Parfois les meilleurs idées que nous avons sont les plus simples. Ces règles sont simples mais elles sont peut-être plus difficiles à mettre en œuvre qu'il n'y paraît au premier abord. Et il ne faut pas confondre la théorie avec la pratique : en théorie vous pouvez avoir un aspirant qui se dit "ça, j'avais compris, pas besoin qu'on me le dise dans un livre", mais en pratique vous verrez souvent ce même aspirant ne pas suivre ces conseils pourtant évidents !
- Ou bien il va les critiquer alors qu'il ne les suit pas, il ne peut donc pas savoir quel bien ils peuvent lui faire ;
- ou bien il va les critiquer alors qu'il les suit, et s'il les suit, c'est parce qu'il sait quel bien ils lui font, ce qui revient à dire que sa critique est injustifiée, pour ne pas dire complètement idiote !
- [inverse de la règle n°1] il ne travaillera que sur des projets de BD qu'il estimera être nuls à chier ;
- [inverse de la règle n°2] il ne proposera ses bédés qu'à de petits éditeurs totalement inconnus du grand public, petits éditeurs qui ont du mal à s'en sortir financièrement et qui ne font que de petits tirages pour le marché du coin ;
- [inverse de la règle n°3] il accordera à la réalisation de ses bédés le moins de temps possible, il veillera même à ne pas du tout bosser sur ses bédés ;
- [inverse de la règle n°4] il ne terminera jamais ce qu'il commence ;
- [inverse de la règle n°5] il s'efforcera de faire toujours de la merde en BD.
Si ma méthode BD FAST ! est selon eux un baratin inutile ou des conneries, qu'ils adoptent l'attitude inverse, juste pour voir s'ils obtiennent de meilleurs résultats. Beaucoup d'aspirants, en vérité, s'ils sont honnêtes envers eux-mêmes, reconnaîtront par exemple qu'il faut terminer ce qu'on commence, qu'il faut s'habituer à aller au bout de ses projets, plutôt que de commencer des trucs et de ne jamais rien finir. Pourtant, même si ces artistes acquiescent, reconnaissent la valeur de cette règle simple, beaucoup ne la mettent pas en pratique. Résultat : ils s'agitent tous les jours, font des tas de choses, remplissent leurs journées de plein de trucs, et c'est comme ça tous les jours, toutes les semaines, tous les mois... puis vient le moment du bilan, en fin d'année, et ils réalisent qu'ils n'ont en réalité pas fait grand-chose. Pourquoi ? Parce qu'ils ont commencé beaucoup de choses, mais ils n'ont rien fini, ils ont tout laissé en plan. Ils n'ont donc concrètement rien produit, réalisé aucun produit fini. Ils ont brassé de l'air, ont tourné en rond, se sont épuisés dans des tâches inutiles. De très nombreux bédéastes aspirants connaissent ça. J'en ai rencontré plusieurs et j'en ai moi-même fait partie. Cela a même été l'un de mes plus gros défauts. Je parle donc en connaissance de cause, et ce n'est pas étonnant que mes amis invisibles m'aient inspiré cette méthode qui traite de ce problème car, comme je l'ai dit, ce livre, à la base, s'adressait à moi, devant m'aider à avancer.
QUESTION : Je comprends mieux. Il y a en effet des tas de petites choses qui ont l'air insignifiantes mais qui peuvent avoir un fort impact dans notre vie de tous les jours lorsque nous décidons d'adopter tel ou tel comportement. Vos 5 règles du succès sont de cet ordre. Ce sont 5 petits riens qui peuvent avoir un fort impact si nous les appliquons vraiment et à fond.
REPONSE : C'est exactement ça. C'est de là que cette méthode tire sa force. Et ceux qui l'ont jugée un peu vite en se disant "il n'y a là que du très léger, du très banal, on sait déjà tout ça" sont sans doute passés à côté de quelque chose de précieux sans s'en rendre compte.
QUESTION : Et cela ne vous fait rien ? cela ne vous affecte pas qu'on ne comprenne pas cela et qu'on vous juge mal ? qu'on juge mal cette méthode, ce livre ?
REPONSE : On ne peut pas penser à la place des autres, on ne peut pas les forcer à ouvrir leurs esgourdes et leurs mirettes. On peut juste leur apporter ce qu'on pense devoir leur apporter, faire au mieux. Ensuite, ça se joue entre eux et leur destin. Ceux qui doivent comprendre comprendront, ceux qui doivent passer à côté et n'en rien retirer passeront à côté et n'en retireront rien. Ainsi va la vie. Et je n'ai pas mon mot à dire là-dessus. Moi, je me contente de livrer le produit que je suis appelé à créer. Le reste ne me regarde pas. Le job doit se faire, je fais le job, le job est fait, c'est plié, je passe à autre chose. Et si les gens veulent critiquer ce que j'ai produit, mis sur le marché, qu'ils le fassent, c'est leur problème, pas le mien.
QUESTION : Je vous remercie pour cet entretien.
REPONSE : Tout le plaisir est pour moi.
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