(En vente exclusivement chez Amazon)
QUESTION : Quelle est l'histoire de ce second volume ?
REPONSE : Vous voulez dire comment j'en suis arrivé à l'écrire, à le publier ?
QUESTION : Oui.
Non pas pour le plaisir de m'y répandre mais pour le business. J'avais un livre à vendre, le 1er volume de la collection BD JACKPOT (La méthode BD FAST!), et je comptais en écrire d'autres dans le cadre de cette collection. J'avais déjà une page personnelle sur Facebook et j'eus l'idée de créer un groupe autour de la bande dessinée. J'y publierais des articles sur la bande dessinée et cela me ferait de la pub pour ma collection BD JACPOT. Tel était l'objectif. Ce groupe s'est donc créé, a commencé à prendre un peu d'ampleur, j'y publiais des articles, comme convenu, mais j'ai fini par laisser tomber, par y mettre un terme, détruisant ce groupe.
QUESTION : Pour quelle raison ?
REPONSE : Le public était essentiellement africain. Ma collection BD JACKPOT s'adressait avant tout au marché occidental, desservi par Amazon. Autrement dit ce groupe manquait d'atteindre à sa cible. Je trimais donc pour rien. Mieux valait en rester là, même si cet épisode sur Facebook m'a été profitable en ce sens que j'ai réalisé tout l'enthousiasme que la BD, les comics et les mangas pouvaient susciter chez les Africains. Internet a ce pouvoir de rapprocher les peuples. J'en avais ici fait l'expérience, et c'était une expérience positive, tant sur le plan artistique que sur le plan humain. Mais je n'étais pas sur Facebook pour me faire des amis, j'y étais pour le business. Et puisque ce groupe ne me servait à rien à ce niveau-là, j'ai mis un terme à tout ça.
QUESTION : D'accord. Et la suite ?
REPONSE : J'avais pris soin de conserver les articles écrits pour le groupe. Une fois ce groupe détruit, j'ai réalisé que les articles que j'avais écrits étaient de nature à servir admirablement les intérêts de ma collection BD JACKPOT en constituant le 2ème volume de cette collection.
QUESTION : C'est bien tombé !
REPONSE : En effet. Le destin est ainsi fait. On vous pousse parfois sur certains chemins, juste parce que ceux-ci peuvent servir vos intérêts d'une façon ou d'une autre. Pour pouvoir nourrir le groupe de manière régulière, j'avais été très régulier dans la rédaction de mes articles, j'avais produit beaucoup en très peu de temps. Et tout ça allait maintenant pouvoir former le 2nd volume de la collection BD JACKPOT.
QUESTION : C'est de l'opportunisme ?
REPONSE : C'est de l'opportunisme. Et c'était aussi à mes yeux une évidence. J'ai vraiment vu ça comme ça : je m'étais lancé dans la création de ce groupe voué à l'échec juste pour pouvoir pondre ces articles qui, en définitive, constitueraient le 2ème volume de ma collection BD JACKPOT.
QUESTION : Vous croyez au destin ?
REPONSE : Je ne peux qu'y croire. Quand les choses, de cette manière, vous apparaissent comme des évidences, c'est souvent parce que c'est exactement le chemin que vous devez suivre. Il ne m'a fallu que trouver à ce livre un titre, et je lui ai donné pour titre BANDE DESSINEE : DE L'IDEE A LA REALISATION. Je partais du principe que c'était ce que je devais faire, que ça suivait une certaine logique. Une logique qui me dépassait un peu, certes, mais que je découvrais au fur et à mesure. Lorsque j'ai commencé à publier ces articles dans ce groupe, sur Facebook, je ne me disais certainement pas "ça finira en livre". Mais ça a fini en livre, ça devait finir en livre, je l'ai compris une fois que le groupe a été détruit, l'information m'est parvenue intuitivement. Je n'ai donc pas bossé pour rien sur Facebook, tout avait un but. Je n'avais juste pas été mis au courant de ce but au début, je ne l'ai découvert que par la suite.
QUESTION : On a plutôt l'impression d'un hasard qui fait bien les choses, non ?
REPONSE : Le hasard qui fait bien les choses cesse d'en être un quand il se répète. La coïncidence cesse d'être hasardeuse, elle devient volontaire, même si la volonté qui dirige les opérations vous échappe, vous dépasse. Un Philippe Guillemant vous expliquerait sans doute mieux ces choses que moi, lui qui a écrit des livres qui parlent notamment de la synchronicité, comme LE PIC DE L'ESPRIT.
L'idée de cette collection existe en amont, au sein du monde invisible, et sa réalisation, en aval, au sein du plan physique en découle. L'idée peut être vue comme étant déjà formée en amont, comme si on se projetait dans le futur pour voir l'ensemble de ces œuvres (celles de la collection BD JACKPOT) ; et leur matérialisation, leur apparition matérielle, au sein du plan physique, peut alors nous apparaître comme une réalisation déjà établie dans le futur qui maintenant prendrait forme dans le présent, s'y manifestant, réalisant ce futur déjà écrit.
QUESTION : C'est un peu trop métaphysique pour moi.
REPONSE : Pour moi aussi (rire). Par ce biais j'essaye juste de vous dire qu'il y a en amont une intention et que cette intention se manifeste concrètement par des actions qui semblent n'obéir qu'au hasard, un hasard qui fait bien les choses, des heureuses coïncidences qui se répètent assez pour qu'on cesse de les voir comme hasardeuses et qu'on commence à se dire qu'il y a derrière ça cette volonté ou intention qui cherche à se manifester de la sorte, qui s'emploie à réaliser ce qui doit l'être.
QUESTION : Dans cette perspective, vous ne seriez qu'une sorte de pantin, de marionnette ?
REPONSE : Oui et non. Je suis un pantin, une marionnette, dans ce sens où je suis guidé par cette intelligence supérieure, cette volonté ou intention qui dirige les opérations et qui ne me dit pas tout ("je vais te faire faire ceci et vivre cela dans tel ou tel but..."), mais dans le même temps je n'en suis pas vraiment un(e), puisque j'ai accepté l'idée de donner naissance à cette collection avec l'aide de mes amis invisibles ; ceux-ci ne font donc que faire les choses comme ils les doivent faire, et moi aussi, pour que cette collection vienne effectivement au monde.
QUESTION : D'accord. Que nous raconte ce 2nd volume de la collection BD JACKPOT, au juste ?
REPONSE : Voici le sommaire, vous pourrez ainsi vous faire une idée.
* * *
Introduction
Leçon
n°1 – Du réalisme au minimalisme
- Définition
- De la
multiplicité des styles : tous conviennent
- Ce qui détermine
le choix
- Votre esprit n’y
voit que du feu
- N’importe quel
style de dessin convient à n’importe quel genre de BD
Leçon n°2 – Le marché de la BD et la grande
variété des styles
Leçon n°3 – Ce que votre main est capable de
faire en recopiant…
Leçon n°4 – Talent Vs effort : qui l’emportera ?
Leçon n°5 – Le progrès et son
processus : un conseil
Leçon n°6 : Les efforts à fournir sont
souvent désagréables
Leçon n°7 : La bande dessinée, ce n’est
pas qu’un art
Leçon n°8 : Si vous voulez vivre de votre
art, vos bédés doivent se vendre
Leçon n°9 : Que dois-je faire pour me
faire publier ?
Leçon n°10 : Comment puis-je travailler
plus vite afin de produire plus ?
Leçon n°11 – Comment puis-je vendre davantage
de bédés ?
Leçon n°12 – L’auto-édition : ce qui est
en train de changer dans notre monde
Leçon n°13 – Qu’est-ce qu’une histoire ?
Leçon n°14 – Où puiser vos idées ?
Leçon n°15 – L’intelligence combinatoire (1)
Leçon n°16 – L’intelligence combinatoire (2)
Leçon n°17 – Les 3 grandes parties d’un
scénario
Leçon n°18 – Votre idée principale
Leçon n°19 – Les 3 grandes façons de
scénariser
- Scénarisation à
la française
- Scénarisation à
l’américaine
- Scénarisation à
la japonaise
Quelques
mots pour finir
Leçon n°20 – Bien écrire, c’est important
aussi
Leçon n°21 – Qu’est-ce qu’un storyboard ?
à quoi ça sert ?
Leçon n°22 – Le storyboard : les règles à
respecter
Leçon n°23 – Impact de la pensée positive ou
négative
Leçon n°24 – Ne vous arrêtez pas sur vos
échecs, avancez !
Leçon n°25 – Vos pensées : l’alpha et
l’oméga
Leçon n°26 – Le savoir inconscient
Conclusion
* * *
QUESTION : Tout un programme !
REPONSE : Ce ne sont pas des articles très longs. Mais ils abordent des sujets intéressants qui méritent qu'on s'arrête une ou deux minutes pour y réfléchir.
QUESTION : Qu'appréciez-vous le plus dans ce 2nd volume de la collection BD JACKPOT ? Ou qu'est-ce qui, selon vous, fait vraiment la valeur de ce bouquin ?
REPONSE : J'aime en premier lieu le fait que ce livre est écrit et qu'il s'est joint à l'aventure BD JACKPOT, c'est toujours une pierre de plus qui s'ajoute à l'édifice. Et, à chaque pierre, on sent qu'on se rapproche de cet instant où l'on se dira qu'on a finalement fait ce qui était attendu de nous, que la tâche a été menée à son terme comme il fallait. Quant à ce qui fait la valeur de ce volume, tout. Mais je soulignerai l'importance de l'enseignement concernant la façon dont on crée une histoire, en partant de rien. On ne part en vérité jamais de rien, et notre travail en tant que scénariste semble être d'amasser les pièces du puzzle trouvées ça et là et de les assembler de manière adroite. Beaucoup d'artistes rencontrent souvent le fameux problème de la page blanche. Cette leçon les aidera à passer outre cette difficulté proverbiale.
QUESTION : Vous ne rencontrez jamais ce problème, vous ? le problème de la page blanche...?
REPONSE : Il m'est arrivé plus d'une fois de rencontrer ce problème. C'est ce qui m'a permis d'en identifier la cause et de lui trouver une solution. Dès que vous comprenez que tout - absolument tout - peut être utilisé pour créer une histoire, il devient moins facile de manquer d'idées, vous en avez toujours, même si ces idées peuvent sembler au premier abord farfelues ou inappropriées, nageant à contre-courant de ce que vous vouliez faire au départ. Quand on ne sait plus très bien quoi raconter, quelle direction donner à une histoire, il faut être prêt à laisser venir tout ce qui vient. Par définition, si vous ne savez pas ce que vous devez raconter, c'est que vous cheminez déjà en terre inconnue, vous ne devez donc pas craindre d'être surpris par des idées à la con ou bizarres ou improbables ou inattendues... C'est souvent par ces idées que la suite d'une histoire qui s'était arrêtée sur une impasse ou un mur reprend son cours et nous mène sur des chemins intéressants que nous n'avions pas, de prime abord, envisagés. Voyez comment les auteurs créent leurs œuvres, force sera d'admettre qu'ils ne sont pas toujours maîtres de leurs créations ou plutôt devrais-je dire de leur imagination ou de leur inspiration du moment. Ils ne se lèvent pas un matin en se disant : "Aujourd'hui, pour mon scénario de BD, je décide que j'aurai telle ou telle idée." Cela ne se passe pas comme ça. Les idées sont comme des oiseaux que vous voyez soudain passer au-dessus de votre tête, qui se posent ça et là. Et vous vous demandez ce que ce drôle d'oiseau peut bien faire là. Puis vous réalisez que cette idée qui vous est apparue colle avec votre histoire, avec tel ou tel passage, vous permettant de rebondir, de trouver une suite à ce que vous avez déjà créé. Il y a dans la création, toujours, deux éléments de base qui sont :
- le CONNU ;
- l'INCONNU.
Le CONNU c'est par exemple votre idée de départ. Vous savez que vous voulez raconter une BD de tel ou tel type qui parlera de ceci et de cela, avec tel ou tel personnage. L'INCONNU c'est tout le reste, tout ce que vous ne savez pas encore, tout ce qui complètera admirablement les vides pour donner à votre idée de départ la consistance d'une BD bien travaillée du début à la fin. Il ne faut donc pas avoir peur de se jeter dans l'inconnu quand on se lance dans la réalisation d'une BD. Certaines personnes sont plus à l'aise que d'autres avec ça. Moi, ça dépend des jours.
QUESTION : Pourquoi ?
REPONSE : Il y a des jours où je trouve très excitant de me jeter dans l'inconnu, de découvrir au fur et à mesure ce que l'histoire que je suis en train de créer me réserve. Et il y a des jours où je crains de m'aventurer sur cette terre inconnue, car je me dis qu'un grand méchant loup m'attend peut-être là quelque part pour me dévorer !
QUESTION : Un grand méchant loup ? qu'entendez-vous par là ?
REPONSE : J'entends par là le fait de pondre de la merde. Quand on se jette dans l'inconnu, on ne sait pas toujours si les idées qui vont jaillir des ténèbres seront géniales ou nullissimes. Et on peut être très déçu en réalisant que nos nouvelles idées ne sont pas à la hauteur de celles qui ont précédé. Cela arrive. Et cela signifie que l'auteur va devoir travailler encore pour trouver de meilleures idées. Et il peut être difficile de trouver d'autres idées, de meilleures idées, quand vous vous engagez dans une direction, avec votre scénario, si nulle soit cette direction, car elle s'inscrit malgré tout dans la réalité que vous faites traverser à votre histoire, à vos personnages, et vous pouvez avoir du mal à balayer cette réalité, à en faire totalement abstraction. Il faudrait presque, pour ne pas souffrir de cette situation, créer des versions différentes de nos bédés.
QUESTION : C'est-à-dire ?
REPONSE : Une de mes idées me pousse par exemple à faire en sorte que mon personnage A se mette en couple avec le personnage B. Je travaille donc mon scénario dans ce sens-là. Ce qui veut dire que je mets A et B en situation de vivre cela. Et tout cela que je crée reste dans ma mémoire comme un quelque chose qui fait déjà partie de cette histoire, de cette BD. Mais je réalise au bout d'un moment que j'aurais mieux fait d'accoupler A et C plutôt qu'A et B. Je reprends donc mon scénario pour effectuer ce changement, mais je ne le fais pas sans être quelque peu hanté par ma première version qui existe encore dans le champ de ma mémoire, de mes considérations, et même si dans cette nouvelle version de mon histoire A est en couple avec C, je ne peux m'empêcher de penser à ce que A et B ont vécu, dans la 1ère version de mon histoire. J'en arrive à me demander ce qu'il se serait passé si j'avais laissé ce couple en place, A et B, au lieu de le changer par A et C. Bref, je crée dans mon esprit, alors, la situation inconfortable d'un auteur qui a l'impression que sa bédé, idéalement, pour être totalement conforme à son inspiration, ne devrait pas ressembler à une ligne droite, à un "I", mais plutôt à un "Y", deux voies apparaissant, deux versions à écrire et dessiner, une version où A et B sont ensemble, et une autre où A et C sont ensemble. Cela m'arrive souvent de réaliser une histoire d'une certaine manière tout en ayant à l'esprit d'autres versions de cette même histoire, à cause de toutes les autres idées que j'ai eues et que je n'ai pas validées, que je n'ai pas exploitées, que j'ai écartées d'un revers de la main pour X ou Y raison. Il m'est encore arrivé de bosser sur un même projet de BD plusieurs fois, à chaque fois je jetais à la poubelle ce que j'avais fait, pour X ou Y raison, puis je recommençais ; j'ai ainsi pu donner naissance à des tas de versions d'une même histoire, et il m'arrive ensuite, lorsque je pense à cette histoire, de voir toutes ces versions, comme si je les avais toutes réalisées jusqu'au bout. Et toutes, à mes yeux, auraient peut-être mérité d'exister. Ne voir qu'une seule de ces versions couchée sur le papier, tandis que les autres existent dans ma tête, dans le monde invisible, ça a un quelque chose d'assez désagréable, je dois l'avouer.
QUESTION : Pour quelle raison ?
REPONSE : Car le travail d'un artiste consiste à matérialiser ses idées. Il ne peut être satisfait que lorsqu'il a fait cela. Et lorsque vous avez en tête des versions diamétralement différentes de votre BD ou juste des scènes, ça et là, qui divergent, mais que sur le papier vous ne retenez qu'une seule version de votre BD, il y a là quelque chose de frustrant, car cela veut dire que toutes vos idées n'ont pas été matérialisées, nombre d'entre elles continuent d'exister, de flotter, dans le monde invisible, mais vous ne leur donnez pas corps. Cela a un côté "injuste" vis-à-vis de ces idées sans corps.
QUESTION : Vous avez une manière curieuse de voir les choses, vous êtes un peu bizarre, on vous l'a déjà dit ?
REPONSE : Ah, vous trouvez ? (rire) Je suppose que nous vivons tous, dans notre tête, les choses d'une manière qui nous est propre. Moi, c'est le genre de chose qui arrive, le genre de problème auquel je dois faire face. Je sais qu'en principe quand un tel problème se pose, il faut s'imposer un cadre et sarcler tout ce qu'il n'entre pas dans ce cadre, tout ce qui n'a rien à faire là. Ce qui veut dire que je ne dois pas regretter que toutes ces idées puissent demeurer sans corps. Je dois l'accepter et passer à autre chose. Je dis "en principe", car c'est en effet ce que suggère la raison. Mais cela peut être plus difficile pour certaines personnes, et ça l'est pour moi. Idéalement, je réaliserais plusieurs versions de mes bédés, afin de donner vie et forme, sur le plan matériel, à toutes mes idées, y compris les plus mauvaises. Supposons que je crée un petit scénario. Mais pour une raison ou une autre je jette ce scénario. Je regrette plus tard de l'avoir jeté, et je décide de réécrire cette histoire. Mais en la réécrivant je ne me souviens pas exactement de tout ce que j'avais raconté dans ma première version, je crée donc une version nouvelle, qui n'a rien d'une copie de la précédente. À mes yeux, même si physiquement seule la 2nde version existe sur le papier, la première existe encore dans le champ de ma réalité, même si elle n'est plus présente sur le plan physique et que je n'y ai plus accès. Et cette 1ère version m'apparaît alors comme un quelque chose qui flotte là, dans l'air, comme une potentialité qui n'a jamais été réalisée mais qui, de par sa nature de "scénario devant faire l'objet d'un traitement en BD", souhaite être réalisée et me fait éprouver les tourments de l'artiste qui ne parvient pas à répondre positivement à cette attente. C'est comme un amour déçu, un espoir qui tombe à l'eau, un cri d'appel demeurant sans réponse. Un quelque chose de cet ordre-là.
QUESTION : Ou un esprit défunt qui cherche à prendre contact avec vous mais que vous ignorez car vous ne le voyez pas ni ne l'entendez...
REPONSE : Oui, aussi, on peut voir ça comme ça.
QUESTION : Pour en revenir à votre livre, le diriez-vous assez complet pour un débutant qui veut apprendre à faire de la BD ?
REPONSE : Pas du tout. Et aucun des livres de cette collection n'osera se prétendre si complet. Si j'ai pris la décision d'écrire plusieurs livres dans le cadre de cette collection, c'est parce que des tas de sujets doivent être abordés. Je ne peux pas traiter de tous les sujets dans un seul et même livre, je dois passer par des livres différents. Il est donc impossible qu'un seul de mes livres puisse être vu comme offrant tout ce dont un aspirant a besoin pour atteindre à son but : percer et prospérer dans le 9ème art. Avec cette collection BD JACKPOT je me fais "théoricien de la BD", et j'expose donc mes vues, mes réflexions sur la BD. Tous les artistes se font une opinion sur des tas de sujets en lien avec leur domaine d'activité. En cela je ne suis guère différent des autres artistes pros ou amateurs, je ne me place pas au-dessus d'eux. Mais j'ai acquis la faculté, sans doute, de me pencher sur nombre de sujets qui m'intéressent, en matière de BD, et de coucher de manière adroite le fruit de mes observations ou de mes réflexions, ou de mon expérience. Je dis "de manière adroite" non pas pour me vanter, non pas dans le sens de "j'excelle dans cette tâche", mais dans le sens de "je parviens aujourd'hui à exprimer suffisamment bien le fond de mes pensées". Je sais que quantité d'autres personnes, qu'elles soient artistes ou non, ont du mal à exprimer leurs pensées, leurs idées. Pour y arriver il faut s'y employer. On n'y arrive peut-être pas tout de suite au mieux, mais on y parvient de mieux en mieux au fil du temps, à force de s'y évertuer. C'est mon cas. Je suis passé de cet état où il m'était difficile d'exprimer tout ce que je pouvais avoir en tête, à cet état où j'y arrive beaucoup mieux. Je fais donc cela "de manière adroite" aujourd'hui, alors que je pouvais être très maladroit avant. Exemple, un jour une jeune femme que je fréquentais me demanda si je l'aimais, je lui répondis en toute franchise que je l'aimais comme j'aimais les pizzas.
QUESTION : Elle a dû apprécier (rire).
REPONSE : Elle m'a plutôt fait un brin la gueule (rire). J'avais dit une choses très vraie, mais je l'avais fait de manière maladroite. Ce que je voulais dire par là c'était que l'amour, en soi, est un seul et même amour qui ne fait en réalité que passer d'un objet à un autre objet. J'aimais ma petite amie comme j'aimais manger des pizzas, comme j'aimais regarder de bons films ou de bons dessins animés, comme j'aimais lui faire l'amour, comme j'aimais lire des bédés de super-héros, etc. On dit "je t'aime" à quelqu'un qu'on croit aimer, se disant que cet amour-là est très particulier, très spécial, qu'il est au-dessus des autres, alors qu'en réalité non, c'est de l'amour, juste de l'amour, point. Je peux, de même, trouver super agréable de manger une bonne pizza quand j'ai une faim de loup, je peux passer un super moment, me sentir très bien, être heureux à ce moment-là, comme je pouvais me sentir bien en présence de ma petite amie, dans ses bras ou dans un lit ; mais il pouvait arriver aussi, j'en étais très conscient, qu'on se détournât des pizzas quand on en mangeait trop, on pouvait en avoir marre, avoir envie de manger autre chose pour changer plutôt que des pizzas, toujours des pizzas, rien que des pizzas, et cette lassitude pouvait aussi s'installer dans une vie de couple, tôt ou tard. J'aimais donc ma petite amie comme j'aimais les pizzas, trouvant fort agréable d'être en sa compagnie, de faire avec elle tout ce que je faisais, mais rien n'est éternel en ce bas monde et le destin a fini par me donner raison : malgré tout l'amour que je pouvais lui porter quand je me sentais très amoureux d'elle, nous avons fini par nous séparer. L'amour romantique n'a rien d'éternel, tout comme l'amour des pizzas. La seule chose qui puisse résister, continuer d'exister, c'est l'amour tout court ou notre capacité d'aimer, d'éprouver de l'amour. L'amour est unique, mais les objets (les gens ou les choses) de cet amour peuvent être multiples, divers et variés... et ils ne font généralement que passer, comme une abeille butinera toujours, tant qu'elle vivra, car il est dans sa nature de butiner, mais elle ne reverra peut-être plus jamais la fleur qu'elle a butinée à tel ou tel moment. Il faut distinguer ce qui est éphémère de ce qui est éternel, distinguer ce qui ne dure pas de ce qui dure. Si j'avais eu à l'époque les capacités que j'ai aujourd'hui, j'aurais sans doute mieux exprimé le fond de ma pensée, je ne me serais pas contenté de dire à ma petite amie "je t'aime comme j'aime les pizzas". J'utilise donc aujourd'hui cette faculté qui fait que j'exprime mieux le fond de mes pensées pour coucher sur le papier mes réflexions concernant la bande dessinée, entre autres. Je me fais ici théoricien de la BD, mais je ne prétends aucunement répondre à tous les besoins dans chacun de mes livres. Un tel livre existe-t-il d'ailleurs ? J'en doute.
QUESTION : Et que faire de vos détracteurs, ceux qui pourraient critiquer ce livre ou les autres de la collection BD JACKPOT ?
REPONSE : Que voulez-vous que je fasse d'eux ? rien. On ne peut pas empêcher une personne de critiquer, on ne peut pas la forcer à apprécier, ni à comprendre. Que des gens puissent critiquer mon livre, son contenu, c'est une réalité à laquelle je ne peux qu'être confronté. Les gens ont aujourd'hui la culture du "like" et du "dislike" facile, la culture de la critique facile. Je les renvoie à leur conscience, à l'utilité de leurs critiques ou au manque d'utilité de ces dernières. Je ne tiens aucunement compte de ces critiques pour avancer dans la vie, ni pour réaliser ce que je dois réaliser. Je ne m'appuie que sur ce que je veux faire ou pense devoir faire. Concernant la collection BD JACKPOT, je dois matérialiser un certain nombre de volumes, j'essaye de faire ça au mieux, les sujets diffèrent d'un volume à un autre, on ne peut pas juger la qualité d'un volume à la qualité d'un autre. Bref, je fais ce que j'ai à faire comme je pense le devoir faire, si ça plaît, tant mieux, si ça ne plaît pas, tant pis, mais ça ne change absolument rien à ma démarche. Si je devais m'appuyer sur les états d'âme de mes lecteurs pour écrire ou dessiner, je ne dessinerais ni n'écrirais plus rien. Et si je ne devais m'appuyer que sur ce que les gens veulent, jamais cette série n'aurait vu le jour, car aucun de mes lecteurs ou détracteurs n'a jamais eu l'idée de concevoir une telle série. J'aurais pu attendre une éternité que l'idée vienne d'eux, elle ne serait probablement jamais venue. Non, la seule chose que je doive faire, c'est tâcher de matérialiser au mieux mes idées, celles qui me portent dans cette collection BD JACKPOT. Pour le reste, ce que ressentent mes lecteurs ou mes détracteurs à l'abord de cette collection, ça se passe entre eux et eux-mêmes. Ne me mêlez pas à ça, cela ne me regarde pas.
QUESTION : J'ai vu que vous aviez publié un autre livre dans la série. Il est plus gros que les deux autres.
REPONSE : Oui, le 3ème volume de la collection BD JACKPOT (CREEZ VOTRE BANDE DESSINEE JACKPOT - ou Les triangles du 9ème art) est plus gros que les deux précédents, pour une raison simple : j'avais beaucoup plus de choses à dire, le sujet le nécessitait. Je ne remplis pas les pages pour remplir les pages. Avec le 1er volume de la série, j'ai fait court car la méthode BD FAST pouvait être traitée rapidement, en peu de pages. Avec le 2nd volume de la collection BD JACKPOT, c'était un peu plus long car il y avait davantage de contenu. Cela restait un livre assez fin malgré tout. Avec le 3ème volume de la collection, j'avais beaucoup plus de choses à raconter, les sujets à traiter étaient aussi beaucoup plus complexes, il fallait prendre le temps de bien expliquer les choses, et tout cela prend nécessairement de la place dans un livre, d'où le nombre accru de pages. Et une fois ce 3ème livre fini, je savais intuitivement que le 4ème volume serait encore plus volumineux, mais nous aurons l'occasion d'y revenir en temps et en heure.
QUESTION : Entendu. Je vous remercie pour cet entretien.
REPONSE : Merci à vous et à bientôt.
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