Le monde des rêves et l'au-delà
L'observation directe nous en dit déjà beaucoup sur les relations qui se tissent entre les rêves et l'au-delà.
- Lorsque nous faisons face à une personne vivante et éveillée, nous sentons sa présence dans son corps. Nous lui parlons, elle nous répond. Elle est très active dans son corps et avec son corps. Elle est là, elle nous fait face, bien que nous ne la percevions pas avec nos sens physiques usuels. Nous percevons son corps, son enveloppe charnelle, mais nous ne percevons pas l'être intérieur qui pense et qui a des sentiments, celui-ci est pour nos sens physiques parfaitement invisible et intangible. Mais nous savons qu'il est là par le biais de ce qu'il agite ou remue dans son corps. Quand la personne nous fait face et discute avec nous, son être intérieur fait mouvoir son corps et se sert de ses cordes vocales pour s'exprimer. C'est ce qu'il faut entendre.
- Quand la personne est morte, son corps est inanimé et nous ne percevons plus, au-dedans, la présence de son être intérieur. Nous avons beau nous adresser à cette personne, elle ne répond plus. Nous aurions beau la secouer violement, elle ne réagirait pas davantage. L'être intérieur qui pense et qui a des sentiments n'est tout simplement plus là, dans son corps, celui-ci n'est désormais plus qu'une coquille vide, un cadavre en voie de décomposition. On dit de la personne qu'"elle est partie".
- Avec le sommeil, le phénomène semble être un mélange des deux, sorte de trait d'union entre la vie et la mort : la personne endormie semble être là sans être là, comme si l'être intérieur qui pense et qui a des sentiments avait quitté son corps pour se rendre en quelque lieu inconnu (l'au-delà ?) tout en restant lié à son enveloppe charnelle, de sorte que les expériences du corps peuvent être communiquées à l'esprit hors du corps (si le corps a chaud, la personne peut rêver d'un incendie ; si les draps appuient sur son cou, elle peut rêver d'un individu qui l'agrippe au collet, etc.), et de sorte que si quelqu'un ou quelque chose vient déranger le repos du corps, la personne revient de suite dans son enveloppe charnelle et se réveille. Avec le sommeil, on a donc un pied ici-bas (monde physique, bassement matériel) et un pied dans l'au-delà (monde métaphysique ou spirituel).
Ce troisième point explique pourquoi les anciens affirmaient, comme le fait la célèbre chanson du groupe Téléphone LE JOUR S'EST LEVE (1991), que "la vie n'est qu'une journée et la mort qu'une nuit". Autrement dit, la vie terrestre (l'incarnation) dure un certain temps au terme duquel nous mourons, puis, après avoir passé un certain temps dans l'au-delà, nous nous réincarnons, nous revenons à la vie, comme nous nous réveillons au petit matin après avoir dormi toute la nuit. La mort n'est donc qu'une sorte de long sommeil duquel on finit toujours par se réveiller. Cela, les sages de la Grèce antique l'avaient compris, l'indiquant même dans leur panthéon où le dieu Hypnos, personnification du sommeil, était présenté comme le frère jumeau de la Mort.
S'endormir, c'est donc faire un certain plongeon dans l'au-delà, dans le monde métaphysique ou spirituel, même si nous ne nous souvenons pas d'avoir voyagé hors du corps, même si les rêves qui résultent de ces expériences hors du corps ne ressemblent à rien au premier abord ou ne semblent aucunement indiquer un tel déplacement de la conscience du plan physique vers le plan métaphysique ou spirituel. Les Amérindiens connaissaient bien ce phénomène, sachant que durant son sommeil un individu pouvait contacter ou être contacté par les morts ou par des guides spirituels et recevoir de ces derniers des conseils, des avertissements, des leçons, des injonctions, etc.
Nous passons nombre d'heures, chaque nuit, au lit, endormis. Tout ce temps, bien qu'il soit utile à maintes choses, sans quoi Dame Nature ne nous imposerait pas cette expérience, nous apparaît le plus souvent comme un grand vide. Nous ne savons pas ce que nous faisons de nos nuits, nous avons l'impression de ne rien faire et beaucoup y voient du temps perdu, du temps gâché, et vous incitent à vous coucher plus tard, à vous réveiller plus tôt, à dormir moins pour pouvoir travailler plus, comme le fait Hal Elrod dans son fameux livre MIRACLE MORNING. D'où la nécessité de saisir le peu qui nous est parfois restitué de nos escapades nocturnes quand, au réveil, nous nous souvenons d'avoir rêvé. L'analyse des rêves vient ici vous dire : "Tu n'as pas rien fait, tu as rêvé, et de ce rêve tu peux en retirer quelque chose, si tu comprends le sens de ce songe."
Je me suis moi-même retrouvé comme beaucoup dans la situation suivante : je faisais des rêves, mais je ne savais absolument pas ce qu'ils signifiaient, ils m'apparaissaient comme des films plus ou moins farfelus, sans queue ni tête. Il y a quelques années, comme je m'étais réveillé à 3h du matin suite à l'un de ces rêves dont je me souvenais très bien, je pensai : "Dame Nature nous a fait là un drôle de cadeau en nous faisant rêver sans nous donner la clef permettant de comprendre ces songes." Je me disais que cette clef devait bien être quelque part en nous. La question était de savoir où. C'est là qu'une idée a traversé mon esprit : je pratiquais l'écriture automatique depuis des années, et je me suis demandé si cette écriture automatique ne pouvait pas être - au moins pour moi - cette clef. J'ai alors pris du papier et un stylo et je me suis tourné vers mes guides spirituels (disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7) pour leur demander s'ils étaient capables d'interpréter mes rêves. À ma grande surprise ils répondirent par l'affirmative et firent une analyse pointilleuse de ce rêve sur plusieurs pages. J'en fus bouche bée. C'est à partir de là que j'ai commencé à analyser mes rêves, les faisant analyser par mes amis invisibles puis apprenant à les analyser moi-même par ce biais, en utilisant la même méthode d'interprétation qu'eux. Cette méthode, je l'ai dépeinte en détail dans mon livre sur la voyance. [Cliquez sur ce lien ou sur l'image pour accéder à la page.]
L'analyse des rêves permet d'obtenir des réflexions sur la vie que nous menons, des conseils, des avertissements, un aperçu du futur ou d'un futur potentiel, des leçons sur divers sujets que nous ne maîtrisons pas, la connaissance de faits liés au présent ou au passé que nous ignorions et qui se vérifient ensuite, etc.
Ce n'est que tout récemment que l'analyse des rêves, telle que je la pratique depuis longtemps maintenant, a été, pour ainsi dire, augmentée d'une dimension nouvelle dont je vais tâcher de dire ici quelques mots.
A présent il arrive de plus en plus souvent ceci : lorsque je procède à l'analyse de mes rêves, il arrive, en effet, qu'en interprétant un élément, j'aie l'impression qu'un voile se lève, qu'un voile est retiré, et que le retrait de ce voile me restitue une part de ce que j'ai vécu hors du corps. Imaginez une personne qui vit des expériences hors du corps et qui, de retour dans son corps, se souvient parfaitement de ce qu'elle a vécu. Cette personne n'a pas besoin d'interpréter les images qui emplissent sa mémoire. Imaginez maintenant que chaque expérience vécue hors du corps soit, en quelque sorte, traduit en un autre langage, le langage symbolique, ou travesti, caché derrière des images qui ont l'air de n'avoir aucun sens ; c'est ce qui arrive la plupart du temps, chez la majorité. En analysant ces images vous pouvez bien en retirer quelque information, ça c'est l'analyse conventionnelle. La dimension nouvelle dans laquelle me font entrer mes rêves est quant à elle la suivante : en analysant ces images ou scènes farfelues, qui masquent le vrai vécu, je retire ce masque, ce voile, ce qui fait que je ne perçois plus ces images ou scènes farfelues mais le vrai vécu hors du corps qui m'est alors restitué. À ce moment là je ne me dis pas "j'ai analysé mon rêve, j'ai découvert des messages dans les symboles", je me dis "merde, je me souviens de ce que j'ai vécu hors du corps, des gens que j'y ai rencontrés, des propos que j'ai tenus, des informations que l'on ma révélées, des conseils que l'on m'a donnés, etc." Ce n'est pas du tout pareil, la nuance est importante entre les deux traductions. L'une repose sur une traduction du symbole qui m'apprend des choses, l'autre restitue à la mémoire le vrai vécu hors du corps une fois que la signification du symbole - qui est une porte - a été révélée, la porte s'ouvre, et ce qui était caché est vu, restitué à la mémoire.
Et cette expérience vient confirmer le fait qu'on sort de son corps pour vivre des expériences hors du corps, dans ce que le commun appelle "l'au-delà" mais qui n'est autre que le monde métaphysique ou spirituel, et cela nous apparaît ensuite au réveil, souvent, transformé, déguisé, sous les traits d'un rêve farfelu, sans queue ni tête.
Commentaires
Enregistrer un commentaire