LE MONT DE VENUS - amour, désir, sexualité - Entretien avec l'auteur
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QUESTION : De quoi parle ce livre ? Pour quelle raison l'avez-vous écrit ? Et à qui s'adresse-t-il ?
REPONSE : Il parle de l'amour, du désir et de la sexualité, au regard de la religion ou occultisme. Je l'ai écrit afin d'éclairer la lanterne des gens sur le sujet. Et il s'adresse à tous ceux qui ont envie d'en savoir plus sur ledit sujet.
QUESTION : Vous parlez de la religion et de l'occultisme comme si c'était la même chose, je me trompe ?
REPONSE : Oui et non. Je sais fort bien la différence entre la religion, telle qu'on la définit couramment, et l'occultisme, qu'il soit théorique ou pratique. Je sais qu'on peut être un religieux sans être un occultiste, tandis qu'un occultiste est forcément un religieux puisque l'occultisme est sa religion.
QUESTION : Quelle est la vôtre ? Quelle est votre religion ?
REPONSE : Je m'intéresse à la religion en général, à la spiritualité en général, aux sciences occultes... À mes yeux rien de tout cela n'est séparé, tout ne fait qu'un. Je suis donc dans l'incapacité de me dire "chrétien" ou "bouddhiste" ou quoi que ce soit d'autre, puisque je sais que toutes ces différentes écoles de pensée s'érigent sur un socle commun, elles sont les multiples branches émanant d'un seul et unique tronc. Ma religion est ce tronc, c'est lui qui m'intéresse avant tout. Par conséquent, vous ne m'entendrez pas dire que les branches sont fausses, ou qu'il y a des branches qui disent la vérité et d'autres qui mentent, vous m'entendrez dire que quand on comprend vraiment les enseignements de ces branches, on en arrive au même tronc. À ce jour, selon moi, pour ce qui est de l'enseignement théorique, c'est la théosophie de Blavatsky et des autres illustres membres de la Société Théosophique qui ont le mieux dépeint ce tronc ; et, pour ce qui est de la pratique, ce sont les enseignements de Franz Bardon qui atteignent les sommets de la perfection, si l'on peut dire.
QUESTION : Quelle nécessité d'écrire sur le sujet de l'amour, du désir et de la sexualité ?
REPONSE : Ce sont des sujets qui, époque après époque, génération après génération, concernent et intéressent toujours autant notre humanité. Que nous le voulions ou non, si notre humanité est encore là, sur la surface de la Terre, au jour d'aujourd'hui, c'est parce que des hommes et des femmes se sont accouplés sexuellement, ont fait des enfants, c'est donc aussi que chez eux le désir a joué son rôle ainsi que l'amour, dans une certaine mesure. Ces sujets sont capitaux, très importants, même si la plupart des gens vivent leur sexualité sans trop se poser de questions et ne s'en posent pas davantage sur l'amour et le désir. Il faut être un peu - ou un peu plus - "philosophe", "penseur", je crois, pour avoir envie de se pencher sérieusement sur ces sujets afin de percer leurs mystères.
QUESTION : Vous estimez que vous êtes un tel "philosophe" ou "penseur" ?
REPONSE : Dès que j'ai mis les pieds dans le monde de la spiritualité, de la religion, de l'occultisme, en me livrant à ma toute première séance de spiritisme, au "hasard" d'une soirée organisée à l'occasion de la St Sylvestre, il y a des années, j'ai commencé à me poser toutes sortes de questions existentielles et à fournir des efforts pour y répondre. Aujourd'hui encore je me pose des questions sur tout et j'essaye de comprendre les choses, ce qui fait de moi, oui, on peut le dire, un petit "philosophe" ou "penseur".
QUESTION : Petit ?
REPONSE : Voyez jusqu'où la réflexion des grands philosophes les a menés, j'en suis encore très loin, je suis donc comparativement un petit penseur, un petit philosophe qui pense ou qui s'adonne à la pensée philosophique dans son coin, loin des foules.
QUESTION : N'est-ce pas aussi ce qu'ont fait la plupart des philosophes qui ont marqué de leur empreinte l'histoire récente de notre humanité ?
REPONSE : Possible. Je n'ai quant à moi pas encore marqué l'histoire et cela n'arrivera peut-être jamais, je ne cours pas non plus après cela, je peux donc me considérer encore "petit philosophe" ou "petit penseur", même si ce n'est pas la célébrité qui fait du penseur un grand penseur, du philosophe un grand philosophe, mais les capacités qu'il a et l'usage qu'il en fait, telles capacités qui lui permettent de lever le voile sur les mystères de l'homme et de la nature et de se faire une idée juste des choses qui ont été, qui sont, qui seront et qui pourraient être.
QUESTION : Il faut donc être un peu penseur ou philosophe, comme vous, pour s'interroger sur ces sujets, sur l'amour, le désir et la sexualité ?
REPONSE : Oui, je crois. Quoique beaucoup de gens en viennent à se poser des questions sur le sujet sans pour autant fournir beaucoup d'effort pour obtenir des réponses. Le plus souvent il s'agit de religieux qui, confrontés à leur sexualité déviante, comme un penchant effréné pour les choses du sexe, l'homosexualité ou la bisexualité, se posent des questions d'ordre moral ou éthique : "Est-ce que ceci est bien ou mal ? Est-ce que cela est toléré ou pas par ma religion ? par le bon Dieu ? Etc." Le fervent catholique, par exemple, qui serait aussi habité par une inclination homosexuelle, pourrait se sentir mal à l'idée que sa religion a toujours condamné cette orientation sexuelle, la qualifiant de contre-nature, d'abjecte, d'abomination, de déviance sexuelle, etc. La personne sera ainsi habitée par deux courants de force qui s'opposent :
- son vice, tout concentré dans sa sexualité déviante;
- sa vertu, toute concentrée dans les enseignements de sa religion.
Pour cette personne, trois voies se dessinent :
- cette lutte intérieure s'engage et ne prend pas fin, car le vice n'a pas réussi à faire plier la vertu, et la vertu n'a pas réussi à faire plier le vice ;
- cette lutte intérieure prend fin quand la vertu (l'aspiration religieuse) a réussi à faire plier le vice (l'individu renonce à sa sexualité déviante, il la combat, la met à genoux, il la terrasse) ;
- cette lutte intérieure prend fin quand le vice a réussi à faire plier la vertu ; cela peut arriver de deux manières : a) quand, pressé par le vice, l'individu renonce à être le bon religieux qu'il voudrait être, il se livre à sa sexualité déviante sans plus s'en faire le reproche, il se dit "je suis comme ça, je n'y peux rien, autant l'accepter" ; b) quand, pressée par le vice, c'est l'Eglise qui abdique en renonçant à ses principes moraux, éthiques, pour satisfaire les vicieux qui voudraient entrer dans la religion sans pour autant faire le sacrifice de leur vice.
Les homosexuels qui ont une religion sont ainsi plus souvent amenés à s'interroger sur l'amour, le désir et la sexualité, que les homosexuels qui n'ont pas de religion. L'homo qui n'a pas de religion peut éprouver le poids du tabou, au sein de notre société, car tout le monde ne voit pas l'homosexualité d'un bon œil au sein de cette société, mais le religieux sent en principe un poids encore plus lourd sur ses épaules car non seulement il doit faire face à ce tabou social, mais il doit aussi faire face aux interdits religieux : "Un bon religieux ne doit pas faire ci, ni penser à ça..."
QUESTION : Et vous, qu'est-ce qui vous a mené à vous interroger sur ces sujets au point d'en faire un livre ?
REPONSE : Le fait que ces sujets font toujours autant parler d'eux et font couler encore beaucoup d'encre. La sexualité est un sujet de société et pas des moindres. Quand on pense à la pornographie qui s'est à ce point démocratisée et généralisée dans notre société, ainsi qu'à l'homosexualité, la bisexualité, l'échangisme, etc. qu'on nous sert à présent comme étant "de simples orientations sexuelles qui dépendent du goût de chacun et qu'on doit respecter car on doit ce respect à notre prochain - il est libre de faire ce qu'il veut tant qu'il ne viole pas le droit des autres", etc. on peut se poser des questions, s'interroger sur le sens de tout cela. Je suis un homme de mon époque, j'ai grandi en nourrissant moi aussi des valeurs libertaires, je ne m'oppose pas en soi à ce que chacun fasse ce qu'il veut de son corps, le fait d'être homo ou bi ne fait pas de soi une mauvaise personne, il y a des tas d'homos et de bi qui sont de bonnes personnes ; il m'est moi aussi arrivé de regarder des films de Q, et l'on sait ce que c'est, des scènes de débauche à n'en plus finir impliquant des hommes et des femmes qui ne font que ça ; il m'est arrivé aussi de feuilleter des revues pornos, et j'ai toujours trouvé très amusant de dessiner des bédés érotiques.
QUESTION : Vous faites de la BD, c'est vrai, vous n'écrivez pas seulement des livres.
REPONSE : En effet. J'ai d'ailleurs publié il y a peu une bande dessinée intitulée LUCIE, LA VOIE DU COEUR. Ce n'est pas du tout une bande dessinée érotique, c'est un drame, une histoire romantique aussi, qui se déroule dans une société qui vire à la dystopie. Il y a aussi de la spiritualité dans cette BD. Et également des scènes érotiques assez chaudes mais qui n'en font pas pour autant une BD érotique. Elles m'ont cependant valu - c'est regrettable - une invisibilité sur Amazon. Tapez mon nom ou le titre de cette BD sur la barre de recherche d'Amazon, cette BD n'apparaîtra pas dans les résultats de recherche. Pour accéder à la page, il faut que je vous mette le lien direct vers cette page : CLIQUEZ ICI. Je me suis beaucoup amusé à dessiner ces scènes érotiques et il est à peu près certain que je m'amuserai encore à dessiner des bédés érotiques, car c'est un exercice de style qui m'éclate vraiment, même si je ne pourrais pas faire que ce genre de bédés. C'est dire le fait que je suis libre dans ma tête et pas du tout quelqu'un de coincé qui, pris de religion, critique l'homosexualité, la bisexualité, les trans, etc. parce qu'il est un bigot. Je suis loin d'être une grenouille de bénitier, mais je ne supporte pas d'être trompé. Quand je vois qu'on cherche à nous pousser à voir l'homosexualité, par exemple, comme une simple orientation sexuelle, une orientation sexuelle comme une autre, une orientation sexuelle normale, je ne suis pas d'accord. Je fais la part des choses. Je peux m'amuser à raconter par exemple en BD les aventures sexuelles de deux lesbiennes, je peux aussi très bien accepter que des hommes ou des femmes puissent être attirés par des gens de leur sexe, c'est une réalité que je vois bien, je ne suis pas aveugle, et je ne vais pas reprocher à ces personnes d'avoir cette sexualité, je les laisse vivre leur vie comme bon leur semble, ça ne me regarde pas, mais je refuse qu'on me force à en dire que c'est une sexualité normale alors que de toute évidence, à mes yeux, c'est une déviance sexuelle.
QUESTION : Vous admettez la réalité de la chose, vous l'acceptez aussi, mais vous refusez qu'on vous impose de la voir sous un certain angle alors que tout vous pousse, quand vous y réfléchissez sérieusement, à la voir sous un autre angle, c'est bien ça ?
REPONSE : C'est bien ça. J'accepte pleinement l'idée que des hommes puissent être gays, que des femmes puissent être lesbiennes, je ne vais pas les montrer du doigt, les insulter, les moquer, je me contrefous de ce que ces personnes peuvent faire de leur corps, ça ne regarde qu'elles, mais il est hors de question de céder sur le fait qu'à mon sens l'homosexualité n'est pas une orientation sexuelle normale, c'est une déviance sexuelle. Tout me dit, quand je daigne y réfléchir, que c'est une déviance sexuelle, ne n'ai donc aucune raison de voir ça comme une sexualité normale, je ne le ferai donc pas, je ne plierai pas sur ce point, et pourtant j'accepte pleinement l'idée que des gens puissent s'engouffrer là-dedans, dans ce genre de relations, et je ne chercherai pas à nuire à ces personnes, car, je le répète, cela ne me regarde pas. Je pourrais, pareillement, trouver quelque intérêt à regarder un film de Q, cela ne réduirait en rien le fait que je considère cela aussi comme une déviance sexuelle. Il faut être aujourd'hui capable de faire la part des choses. Et, en me lançant dans l'écriture de cet ouvrage sur l'amour, le désir et la sexualité, ce que j'ai essayé de faire c'est de voir les choses du point de vue de la religion ou des lois universelles, naturelles, et de traiter ces sujets de la sorte. Je n'ai pas cherché ici à justifier la déviance sexuelle, j'ai voulu saisir le vrai sens de l'amour, du désir et de la sexualité. Je me suis alors posé des tas questions toutes simples comme : A quoi sert la sexualité ? Pourquoi avons-nous un sexe, un organe reproducteur ? À quoi sert cet organe reproducteur ? Pourquoi notre humanité se scinde-t-elle en deux : les hommes (+) d'un côté et les femmes (-) de l'autre ? Qu'est-ce qui nous pousse à faire l'amour ? Qu'est-ce qui nous pousse à faire des enfants ? Qu'est-ce qui nous pousse à adopter des comportements sexuels déviants ? Pourquoi la religion, traditionnellement, s'oppose-t-elle à l'homosexualité, à la bisexualité et aux autres formes de déviance sexuelle ? Que penser de la pornographie, de l'industrie érotique ? Que penser de la pédophilie ? Que penser de la zoophilie ? Qu'est-ce que le désir (le désir érotique et le désir tout court) ? Etc. Etc.
QUESTION : Un vrai travail de fond...
REPONSE : En effet. Je me posais des tas de questions sur tous ces sujets, je me suis évertué d'obtenir des réponses, les réponses obtenues me semblent tenir la route et je les ai publiées sous la forme de ce livre pour en faire profiter autrui. Nous avons parlé du "tronc", nous en avons dit que de lui avaient émané toutes les branches (religions, spiritualités, sciences occultes...). Je me suis employé à traiter des sujets de l'amour, du désir et de la sexualité au regard de ce tronc. J'ai voulu avoir un discours qui fût le plus fidèle possible aux lois divines, universelles, naturelles. Et je pense y être arrivé. Je crois que ce livre répond aussi à toutes les questions qu'un religieux peut se poser sur ces sujets. Nous avons vu comment les religieux se posent davantage de questions que les non religieux en la matière. C'est donc avant tout pour eux que j'ai écrit ce livre.
QUESTION : Mais vous le conseilleriez à n'importe qui, non ?
REPONSE : Oui, à toute personne désireuse de comprendre un peu mieux ces sujets. Moi même quand j'ai écrit ce livre je l'ai fait pour comprendre mieux. Je n'écris pas que pour les autres. J'écris pour les autres et pour moi.
QUESTION : Merci beaucoup pour cet entretien.
REPONSE : Merci à vous.
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