Tout est un (Ellâm Onru)
La traduction qui va suivre d’ELLÂM ONRU (TOUT EST UN) a été pensée pour faciliter la compréhension du lecteur. Elle ne s’écarte ça et là du texte original, dont l’auteur est inconnu, que pour mieux expliquer les choses au lecteur occidental qui n’a peut-être pas l’habitude de la littérature indienne.
Si l’on devait réduire à l’essentiel la voie religieuse ou spirituelle, on dirait qu’il y a en tout et pour tout deux grandes écoles :
- celle qui prêche la voie FORMELLE (avec forme) ;
- celle qui prêche
la voie INFORMELLE (sans forme).
Pour
comprendre cela, les nombres nous seront de quelque utilité.
I – LA VOIE
INFORMELLE
Cette
voie peut être appréhendée de deux manières. L’une est liée au nombre 0, qui
représente l’absolu ; l’autre est liée au nombre 1, qui représente l’unité
divine.
A)
la voie de l’absolu (0)
À l’origine, avant que l’univers,
tel que nous le connaissons, ne vînt à l’existence, il n’y avait que l’absolu. La
Science des Nombres traduit l’absolu par le nombre zéro (0). Et la géométrie
occulte le présente sous la forme d’un cercle, symbole d’éternité mais aussi de
la Loi Cyclique ou de l’évolution cyclique (comme le serpent qui forme un
cercle en se mordant la queue). C’est l’Aïn-Soph du juif.
L’esprit humain ne peut concevoir
cet absolu. À chaque fois qu’il s’y emploie, il se heurte à un problème de
compréhension, son esprit est comme ramené au point zéro.
Aussi, la meilleure manière
d’appréhender ou d’approcher l’absolu, si l’on peut dire, pour un humain,
consiste à faire le vide dans sa tête, à ne plus penser à rien.
C’est cela qui est appelé
« voie de l’absolu ».
L’aspirant
engagé sur ce chemin est invité à considérer la vacuité – le vide – qu’il y a
en toute chose et en tout être, jusqu’à ce que son cœur et son esprit soient
libérés de toute forme et de tout mouvement.
B)
La voie de l’unité (1)
À chaque fois que l’esprit humain
essaye de saisir l’absolu et qu’il croit le toucher du bout des doigts, ce
qu’il perçoit en réalité n’est pas l’absolu, mais l’unité divine que la Science
des nombres nous présente sous les traits du nombre 1. C’est le Dieu-UN des
religions monothéistes. C’est le Kether (la couronne) de l’arbre kabbalistique
ou séphirothique du judaïsme. Et la géométrie ésotérique le présente sous la
forme du cercle au centre duquel on ajoute un point. Ce symbole est aussi celui
du Soleil, et plus globalement du système solaire, car le point au centre du
cercle évoque l’idée du Soleil, et le cercle autour du point évoque l’idée des
planètes qui font leur révolution autour du Soleil. Cette unité divine est en
quelque sorte le revêtement de l’absolu. Quand vous croyez percevoir l’absolu
(0), c’est en réalité l’unité divine (1) que vous percevez.
Sur le plan de la pratique religieuse, la « voie de l’unité » vous exhorte à tout voir comme si tout ne faisait qu’un.
L’enseignement contenu dans le livre TOUT EST UN a donc un rapport très étroit avec cela.
* * *
Le cas KRISHNAMURTI : J. Krishnamurti est un instructeur spirituel dont la carrière religieuse a connu 2 grandes phases :
- d’abord une phase FORMELLE (avec forme) ;
- ensuite une phase
INFORMELLE (sans forme).
On parle aujourd’hui volontiers de
lui comme s’il n’avait prêché que la voie informelle, alors que non, il a tout
autant, avec autant d’ardeur, prêché d’abord la voie formelle. Il a en premier
lieu suivi la voie formelle, s’en faisant l’apôtre très zélé, sous les couleurs
de la Société Théosophique, avant d’embrasser la voie informelle qu’il n’a dès
lors cessé de défendre.
D’aucuns diront qu’il a renié la
voie formelle en ne prêchant plus que la voie informelle. Mais en vérité non. Ce
reniement n’en était pas vraiment un, il faisait partie de la voie informelle.
Aussi, dans cette deuxième phase religieuse, il ne pouvait que renier, non pas
parce qu’il nous faut renier la voie formelle, mais juste parce que lorsque
vous cheminez sur la voie informelle vous devez renier l’autre, écarter de
votre esprit cette façon de penser (la manière formelle). C’est tout.
Si l’on devait résumer l’enseignement religieux, spirituel, de Krishnamurti, on dirait donc que ce dernier a enseigné, à sa manière :
- d’abord la voie formelle, montrant ce qu’il fallait faire et comment il fallait penser sur ce chemin ;
- ensuite la voie
informelle, montrant ce qu’il fallait faire et comment il fallait penser sur ce
chemin.
Vous
ne pouvez pas comprendre cela si vous ne vous attachez qu’à la 2nde
phase de sa carrière religieuse. En ne vous attachant qu’à cette 2nde
phase, vous ne comprenez qu’une partie de son enseignement, la moitié, ni plus
ni moins.
II – LA VOIE
FORMELLE
Le 0 (l’absolu) et le 1 (l’unité
divine) relèvent de la voie INFORMELLE (sans forme). Cette voie est dite
informelle, sans forme, puisque lorsque vous cessez de penser (0) ou lorsque
vous parvenez réellement à voir que TOUT EST UN (1), toutes les formes
disparaissent : il n’y a plus ni haut ni bas, ni droite ni gauche, ni
avant ni après, ni proche ni loin, ni grand ni petit, ni dedans ni dehors, ni
bien ni mal, ni vie ni mort, ni lumière ni obscurité, ni conscience ni
inconscience, etc. Tout cela disparaît du champ de vos considérations.
La voie FORMELLE (avec forme)
commence donc avec le nombre 2 qui évoque la DUALITÉ. Cette dualité fait que
vous parvenez à distinguer une chose d’une autre chose : il y a ici une
chose, et il y a là autre chose. Alors qu’avec le 0 ou le 1 tout ne fait qu’un,
tout se confond. Tous les nombres qui suivent sont aussi en relation avec la
voie FORMELLE (avec forme) : le 3, le 4, le 5, le 6 et tous les autres.
Ainsi :
- le 0 et le 1 nous parlent de l’UNITÉ ;
- tandis que les autres nombres nous parlent de
la MULTIPLICITÉ (cette multiplicité commence avec le nombre 2).
La voie INFORMELLE (sans forme) est
donc liée à l’UNITÉ ou l’UNICITÉ, tandis que la voie FORMELLE (avec forme) est
liée au MULTIPLE, à la MULTIPLICITÉ.
Vous remarquerez d’ailleurs que la formule « TOUT EST UN » se réfère en fait aux deux :
- le mot TOUT se réfère à la multiplicité (2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9…) ;
- tandis que le mot
UN se réfère à l’unité (1, qui est le revêtement du 0).
De même, l’expression littéraire « UN POUR TOUS, TOUS POUR UN » se réfère-t-elle aux deux :
- le UN se réfère à l’unité ;
- le TOUS se réfère à la multiplicité.
De même, la formule biblique « JE SUIS LÉGION » se réfère-t-elle aux deux :
- le JE se réfère à l’unité ;
- le mot LÉGION évoque le nombre important et se
réfère donc à la multiplicité.
Nous voyons les deux aussi dans le cercle au centre duquel se trouve un point :
- le point au centre du cercle évoque le Soleil, il n’y en a qu’un, c’est l’unité ;
- le cercle autour du point évoque les planètes
qui font leur révolution autour de l’astre doré, et ces planètes sont
nombreuses – multiplicité.
La voie INFORMELLE (sans forme),
comprenant la voie de l’absolu et la voie de l’unité, n’est donc pas meilleure
que la voie FORMELLE (avec forme), puisque dans les deux cas nous avons affaire
à une même réalité, un même univers, un même monde, aux mêmes Lois. Seule la
manière d’aborder les choses change.
Ceux qui empruntent la voie de
l’absolu ou la voie de l’unité pensent souvent que la voie formelle est une
mauvaise voie, un leurre, une voie au sein de laquelle on se berce d’illusions,
puisque la voie informelle (sans forme) nous pousse à voir toutes les formes
(multiplicité du monde formel) comme une illusion. Cependant, le monde formel
n’est pas inférieur, mauvais, moins bon que le monde informel, les deux se
valent puisque, comme le dit si bien le titre de ce livre, TOUT EST UN. En soi,
la voie formelle (avec forme) et la voie informelle (sans forme) ne font qu’un,
l’unité (1) et la multiplicité (2, 3, 4, 5…) ne font qu’un, et cela nous
pouvons le démontrer aisément avec les nombres :
1 = 1 (l’unité est toujours égale à
elle-même)
2 = 1 + 1
3 = 1 + 1 + 1
4 = 1 + 1 + 1 + 1
Etc.
Comme vous pouvez le voir, tous les
autres nombres (ceux qui constituent la multiplicité du monde formel) sont faits
de 1 (unité divine). C’est le 1 (l’unité divine) additionné à lui-même qui crée
le 2, le 3, le 4, le 5, le 6… (multiplicité du monde formel).
Ceci revient à dire que la voie
formelle a pour objectif de nous apprendre de manière théorique et pratique la
Science de Dieu (le Dieu-UN) dans ses manifestations multiples (monde formel).
Les
traditions spirituelles théoriques et pratiques relevant de la voie formelle
sont multiples. La franc-maçonnerie, le rosicrucianisme, la gnose, la science
hermétique, l’anthroposophie, pour ne citer que ces traditions, sont autant de
voies qui s’ouvrent devant l’aspirant qui souhaite se familiariser avec la
sapience divine. Néanmoins, afin de faciliter la démarche de mes lecteurs, je leur
parlerai de certaines voies qui, je crois, sont capables de leur offrir la
meilleur base pour débuter mais aussi pour atteindre les sommets.
A)
La littérature théosophique
Tous les classiques de la Société Théosophique constituent une source d’informations sûre. Je parle ici par exemple des ouvrages d’Annie Besant :
- L’homme et ses corps
- La généalogie de l’homme
- Le christianisme ésotérique
- etc. ;
ceux de Charles W. Leadbeater :
- Les aides invisibles
- L’homme visible et invisible
- Le côté occulte de la franc-maçonnerie
- etc. ;
ceux de William Q. Judge :
- La Bhagavad-Gita
- Un océan de théosophie
- etc. ;
ou encore ceux d’Arthur E. Powell :
- Le double éthérique
- Le corps astral
- Le corps mental
- etc. ;
et ceux de toutes les autres personnalités éminentes qui ont marqué positivement l’histoire de la Société Théosophique, en particulier ceux de sa cofondatrice, Helena Petrovna Blavatsky :
- La clef de la théosophie
- Isis Dévoilée
- La Doctrine Secrète
- etc.
Cette
littérature théosophique est un trésor inestimable pour tous les chercheurs de
Vérité qui s’intéressent à la métaphysique, aux sciences occultes, à
l’ésotérisme, aux religions, à la spiritualité, à la science hermétique, etc.
B) Les ouvrages d’Alice Ann Bailey
- Initiation humaine et solaire
- Lettres sur la méditation occulte
- La conscience de l’atome
- Traité sur le feu cosmique
- La lumière de l’âme
- Traité sur la magie blanche
- etc.
Ils
s’inscrivent dans la continuité des révélations faites au grand public par la
Société Théosophique avec en plus une dimension sociale : coulant les
fondations de la société de demain.
C) Les livres de Franz Bardon
Pour la pratique, il n’y a pas mieux que les livres de Franz Bardon :
- Le chemin de la véritable initiation magique
- La pratique de la magie évocatoire
- La clé de la véritable kabbale.
Le premier des trois livres vous
expliquera très précisément comment développer toutes vos capacités occultes.
Ce chemin est aussi un chemin mystique qui vous conduira jusqu’au Très-Haut
(accession à la divinité).
Le second ouvrage vous mettra en
relation avec les multiples hiérarchies de notre système solaire : les
Intelligences de la Terre, de la Lune, de Mercure, de Vénus, du Soleil, de
Mars, etc. Ces Intelligences vous apprendront ce qu’elles savent et accompliront
pour vous des miracles.
Le
troisième bouquin vous enseignera le langage des dieux. Vous apprendrez le
mystère du « Verbe » et serez en mesure d’utiliser de manière
efficiente des formules magiques, entre autres possibilités.
* * *
En suivant cette formation théorique
et pratique, vous assimilerez progressivement les fondamentaux de la Sagesse
des Âges, les fondamentaux de la Science Divine, Science-Religion universelle, les
faisant vôtres, vous hissant peu à peu au-dessus de votre condition humaine
ordinaire pour pénétrer dans le Saint des Saints des règnes spirituel et divin.
Les Lois Divines ou universelles seront vos lois, vous en deviendrez de plus en
plus le représentant sur la terre et dans le ciel.
Commentaires
Enregistrer un commentaire